18-06-2017, 08:19 PM
Interview : Pavel Sivakov "Le travail a porté ses fruits"
Suite à sa victoire lors du Baby Giro, Pavel Sivakov a répondu à nos questions. Pour nous, il revient en détails sur sa course, tout en évoquant ses prochains objectifs cette saison.
Bonjour Pavel, après la Ronde de l’Isard, tu nous disais que ton prochain objectif serait le Baby Giro. Quel est le sentiment qui domine après ton succès ?
Bonjour, en effet le Giro U23 était mon grand objectif de la saison. C’est vraiment la course que nous avons ciblé dès cet hiver avec mon entraîneur. J’ai beaucoup travaillé en vue de celle-ci en effectuant notamment un stage en altitude à Font-Romeu, directement après la Ronde de l’Isard. Je suis donc extrêmement content que tout le travail effectué en amont ait porté ses fruits.
Peux-tu revenir un peu sur ta course, quels ont été les moments-clés pour toi, ceux où la course aurait pu basculer ?
Pour moi les moments clés ont été lors de la 3ème étape, très difficile, où nous arrivons à 6 pour la gagne, en créant un écart conséquent sur nos poursuivants. C’est ce jour là que les protagonistes pour la victoire finale se sont dégagés. Le contre-la-montre a également été un moment très important de la course mais que j’ai réussi à gérer comme il le fallait. Globalement il fallait être présent tous les jours pour ne pas perdre de temps, voir d’en gagner en essayant de prendre des secondes de bonifications lors des arrivées. La clé de mon succès a été mon équipe, avec au départ Tanguy Turgis, Pascal Eenkhoorn, Patrick Muller, Bram Welten et Jasper Philipsen. Je pense que notre formation était la meilleure durant la course, nous avons pu répondre présent tous les jours, et les gars ont vraiment effectué un travail incroyable pour me mettre en position de gagner le classement général.
En voyant la vidéo de l’ascension finale de la dernière étape, on te sent vraiment tout en gestion et en contrôle. Est-ce que tu as douté dans le dernier kilomètre, au moment où tu t’es retrouvé seul avec Hamilton et Hindley ?
L’ascension finale était vraiment roulante, seulement les 4-5 derniers kilomètres présentaient des pourcentages conséquents, de plus la route était la plupart du temps exposée à un vent de face. L’équipe à effectué encore une fois un travail incroyable en me plaçant parfaitement au pied du col, puis Patrick Muller a fini le boulot en faisant la plus grande partie du col, afin de neutraliser les attaques adverses et m’amener dans la partie finale du col. J’ai été surpris de ne pas voir attaquer les australiens plus tôt, c’est Mark Padun qui a lancé les hostilités mais j’ai tout de suite pu répondre présent dans sa roue, j’ai même effectué une contre attaque afin de montrer aux autres que ce serait difficile de me lâcher, je pense que ça a marché car Hamilton et Hindley ont attaqué seulement à 1km de l’arrivée. Les 300 derniers mètres on été très difficiles derrière eux. Je me suis vraiment fait peur à 150m, j’étais dans la roue de Hamilton, et sans le vouloir il a effectué un écart vers l’intérieur, ce qui m’a fait taper ma pédale contre une barrière, j’ai donc failli tomber et par la même occasion perdu sa roue, heureusement cela ne m’a pas coûté la victoire finale.
Comment situerais-tu ce Baby Giro par rapport aux autres courses par étapes auxquelles tu as participé, est-ce que le niveau y est plus relevé ?
C’est vraiment la plus grosse course par étapes chez les U23 avec le Tour de l’Avenir, le niveau était très relevé avec les meilleurs mondiaux au départ. De plus l’organisation était vraiment exceptionnelle et l’engouement des Italiens pour le Giro est quelque chose de spécial.
Dans quel état de fatigue te trouves-tu après ce Giro ?
Ce Giro m’a vraiment fatigué, le température était supérieure à 30 degrés tous les jours, et la course était toujours très rapide. Je dirais même que la course m’a plus épuisé moralement que physiquement, j’ai pris le maillot rose au bout de 3 jours de courses, ça rajoute donc une pression supplémentaire sur les épaules, de plus il fallait également se présenter après les étapes aux cérémonies protocolaires, ce qui engendre une fatigue supplémentaire.
Vas-tu prendre un peu de repos désormais ?
Je vais prendre un petit peu de repos effectivement, afin de pouvoir reprendre une bonne préparation en vue du Tour de l’Avenir, une préparation qui passera également par le difficile Tour du Val d’Aoste, sur lequel j’irai sans aucune pression.
Pour conclure sur une note plus légère, tu es d’origine russe, mais réside dans le Sud-Ouest, plutôt pain au chocolat ou chocolatine ?
Chocolatine bien sur!
Velo-club.net
Suite à sa victoire lors du Baby Giro, Pavel Sivakov a répondu à nos questions. Pour nous, il revient en détails sur sa course, tout en évoquant ses prochains objectifs cette saison.
Bonjour Pavel, après la Ronde de l’Isard, tu nous disais que ton prochain objectif serait le Baby Giro. Quel est le sentiment qui domine après ton succès ?
Bonjour, en effet le Giro U23 était mon grand objectif de la saison. C’est vraiment la course que nous avons ciblé dès cet hiver avec mon entraîneur. J’ai beaucoup travaillé en vue de celle-ci en effectuant notamment un stage en altitude à Font-Romeu, directement après la Ronde de l’Isard. Je suis donc extrêmement content que tout le travail effectué en amont ait porté ses fruits.
Peux-tu revenir un peu sur ta course, quels ont été les moments-clés pour toi, ceux où la course aurait pu basculer ?
Pour moi les moments clés ont été lors de la 3ème étape, très difficile, où nous arrivons à 6 pour la gagne, en créant un écart conséquent sur nos poursuivants. C’est ce jour là que les protagonistes pour la victoire finale se sont dégagés. Le contre-la-montre a également été un moment très important de la course mais que j’ai réussi à gérer comme il le fallait. Globalement il fallait être présent tous les jours pour ne pas perdre de temps, voir d’en gagner en essayant de prendre des secondes de bonifications lors des arrivées. La clé de mon succès a été mon équipe, avec au départ Tanguy Turgis, Pascal Eenkhoorn, Patrick Muller, Bram Welten et Jasper Philipsen. Je pense que notre formation était la meilleure durant la course, nous avons pu répondre présent tous les jours, et les gars ont vraiment effectué un travail incroyable pour me mettre en position de gagner le classement général.
En voyant la vidéo de l’ascension finale de la dernière étape, on te sent vraiment tout en gestion et en contrôle. Est-ce que tu as douté dans le dernier kilomètre, au moment où tu t’es retrouvé seul avec Hamilton et Hindley ?
L’ascension finale était vraiment roulante, seulement les 4-5 derniers kilomètres présentaient des pourcentages conséquents, de plus la route était la plupart du temps exposée à un vent de face. L’équipe à effectué encore une fois un travail incroyable en me plaçant parfaitement au pied du col, puis Patrick Muller a fini le boulot en faisant la plus grande partie du col, afin de neutraliser les attaques adverses et m’amener dans la partie finale du col. J’ai été surpris de ne pas voir attaquer les australiens plus tôt, c’est Mark Padun qui a lancé les hostilités mais j’ai tout de suite pu répondre présent dans sa roue, j’ai même effectué une contre attaque afin de montrer aux autres que ce serait difficile de me lâcher, je pense que ça a marché car Hamilton et Hindley ont attaqué seulement à 1km de l’arrivée. Les 300 derniers mètres on été très difficiles derrière eux. Je me suis vraiment fait peur à 150m, j’étais dans la roue de Hamilton, et sans le vouloir il a effectué un écart vers l’intérieur, ce qui m’a fait taper ma pédale contre une barrière, j’ai donc failli tomber et par la même occasion perdu sa roue, heureusement cela ne m’a pas coûté la victoire finale.
Comment situerais-tu ce Baby Giro par rapport aux autres courses par étapes auxquelles tu as participé, est-ce que le niveau y est plus relevé ?
C’est vraiment la plus grosse course par étapes chez les U23 avec le Tour de l’Avenir, le niveau était très relevé avec les meilleurs mondiaux au départ. De plus l’organisation était vraiment exceptionnelle et l’engouement des Italiens pour le Giro est quelque chose de spécial.
Dans quel état de fatigue te trouves-tu après ce Giro ?
Ce Giro m’a vraiment fatigué, le température était supérieure à 30 degrés tous les jours, et la course était toujours très rapide. Je dirais même que la course m’a plus épuisé moralement que physiquement, j’ai pris le maillot rose au bout de 3 jours de courses, ça rajoute donc une pression supplémentaire sur les épaules, de plus il fallait également se présenter après les étapes aux cérémonies protocolaires, ce qui engendre une fatigue supplémentaire.
Vas-tu prendre un peu de repos désormais ?
Je vais prendre un petit peu de repos effectivement, afin de pouvoir reprendre une bonne préparation en vue du Tour de l’Avenir, une préparation qui passera également par le difficile Tour du Val d’Aoste, sur lequel j’irai sans aucune pression.
Pour conclure sur une note plus légère, tu es d’origine russe, mais réside dans le Sud-Ouest, plutôt pain au chocolat ou chocolatine ?
Chocolatine bien sur!
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